I want to be alone


I WANT TO BE ALONE
Linogravure réalisée pour l’exposition « Résonances #2 », imprimée au baren (outil d’impression manuel japonais) sur papier washi Awagami, à l’encre à taille douce.
Disponible sur Etsy.

Dialogue (I want to be alone) est un morceau de Jackson C. Franck sur l’album qui porte son nom (1965, Columbia EMI).
« Life is hard then we die », un proverbe qui colle comme un gant à Jackson C. Frank.
C’est mon compère Adrien Demont, avec qui je fais les concerts dessinés sous le nom de @taketdemont , qui m’a fait découvrir ce morceau. De nuit sur une route peu éclairée en rentrant d’un concert à la Librairie Ombres Blanches à Toulouse (coucou Mathilde), le moment était parfait pour mettre en valeur la solitude de ce morceau.
La vie de ce chanteur est une longue tragédie, brûlé à l’âge de 11 ans dans un incendie dans son école où périra une grande partie de ses camarades de classe, dépression, timidité maladive qui finit par l’empêcher de se produire en concert, créativité qui le fuit, décès de son fils, problèmes psychiatriques et fin de vie encore plus triste. De ce chaos est née sa musique, belle, pénétrante et sincère.
Il n’a pas composé énormément de chansons, du coup écoutez tout ! Enormément d’artistes ont repris ses morceaux, il est possible que vous en connaissiez certains.
« Le plus connu des musiciens folk sixties dont personne n’aie jamais entendu parler. »

Sappy

SAPPY
Linogravure réalisée pour l’exposition « Résonances #2 », imprimée au baren (outil d’impression manuel japonais) sur papier washi Awagami, à l’encre à taille douce.
Disponible sur Etsy.

Nirvana est un des groupes que j’ai le plus écouté, farfouillant chez les disquaires pour dénicher les CD de concerts pirates ou les nombreuses compilations non officielles. J’étais juste un poil trop jeune pour les voir en concert. Même si je les écoute beaucoup moins aujourd’hui ça a été un des groupes les plus importants dans la bande-son de ma vie.
Sappy n’est sur aucun album, elle se trouvait à l’époque en chanson cachée sur la compilation « No Alternative », au profit de la recherche sur le sida, et sur tout un tas de CD pirates sous le nom de Verse Chorus Verse. J’ai toujours pensé que ce titre était juste une contraction des mots « sad » et « happy » et j’ai jamais vraiment compris ou cherché à comprendre les paroles. Il s’avère que Sappy était le nom de la tortue de Cobain et que ce morceau parle d’elle. Voilà.
Ça reste un de mes morceaux préférés de Nirvana.

Life Is Hard


LIFE IS HARD
Xylogravure (gravure sur bois) réalisée pour l’exposition « Résonances », imprimée au baren (outil d’impression manuel japonais) sur papier Canson, à l’encre à taille douce.
A4
Disponible sur Etsy.

« Life is hard Then we die » est le nom d’un album de The Bushmen, un groupe de punk rock Limougeot (1998, Lollipop Records).

The Bushmen fait partie de ces groupes locaux discrets, qui ne jouent pas souvent (en tout cas pas dans le coin) et qui s’arrêtent sans l’annoncer (je viens de voir qu’ils se reforment brièvement pour jouer avec Lane, groupe formé d’ex-Les Thugs), et qui tiennent une place particulière dans ta discothèque. Parce qu’ils prennent un plaisir fou à jouer, qu’il y a un paquet de tubes dans leur discographie et qu’en plus ils sont super sympas.
« La vie est dure, puis on meurt », j’adore cette expression. Certains la trouvent trop noire, mais ce n’est pas parce que la vie est dure qu’il n’y a ni joie ni bonheur. Il faut avancer dans la vie, se battre, tenir bon.

Et puis on meurt.

Pour découvrir The Bushmen :
-Lost in space (Quiet EP, 1997)
-Who do you think you are ? (Life is hard then you die, Lollipop Records, 1998)
-Quiet (Life is hard then you die, Lollipop Records, 1998)
-Isolation (Life is hard then you die, Lollipop Records, 1998)
-Millions of Kamikazes (Puzzle Ramp, 2006)

Could’ve moved mountains (Réimpression)

COULD’VE MOVED MOUNTAINS
(2ème tirage)
Linogravure réalisée pour l’exposition « Résonances », imprimée au baren (outil d’impression manuel japonais) sur papier washi Awagami, à l’encre à taille douce.
Disponible sur Etsy.

La première (et seule) fois que j’ai vu A Silver Mount Zion en concert j’ai trouvé ça pas terrible. J’y étais allé parce que j’avais adoré Godspeed You ! Black Emperor dont certains membres font partie, mais les chants m’avaient fait l’impression d’une espèce de chorale hippie douloureusement fausse. Néanmoins j’ai quand même persisté à m’intéresser à ce groupe.
Au début, seuls « Born into trouble as the sparks fly upward » et « He has left us alone but shafts of light sometimes grace the corner of our rooms… » (aka les noms d’albums les plus chiants à retenir) m’intéressaient car essentiellement composés de morceaux instrumentaux. Et finalement, des années plus tard, j’ai commencé à écouter leurs albums avec chants et je suis totalement tombé dedans.

Pour bien commencer :
-He has left us alone but shafts of light sometimes grace the corner of our rooms… (2000, Constellation Records)
-Born into trouble as the sparks fly upward (2001, Constellation Records)
-Horses in the sky (2005, Constellation Records)

Cosmos

秋桜 // COSMOS
Gravure sur bois tirée à 12 exemplaire sur papier washi Awagami.
Baren, encre à taille douce.
≃21×21 cm

Titre d’un single de Yamaguchi Momoe (1977, CBS/Sony).

Morceau glané sur internet en parcourant les vidéos d’artistes Japonais des années 70-80, décrivant un moment entre une femme sur le point de se marier et sa mère (Cosmos est le nom d’une fleur).
Je ne connais pas grand-chose à propos de Yamaguchi Momoe, mais comme beaucoup de femmes japonaises elle a abandonné sa carrière de chanteuse et d’actrice à son mariage, malgré sa grande popularité, pour devenir femme au foyer. Ce fonctionnement sociétal archaïque de répartition des rôles en fonction du sexe a malheureusement tendance à persister au Japon. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles les japonaises ne se marient plus et ne font plus d’enfants, on leur met trop de pression et de responsabilités sur le dos.
Bref, en tout cas ce morceau est tout simplement beau.

Days of nothing (réimpression)

DAYS OF NOTHING (réimpression)
Petit format
Xylogravure (gravure sur bois) réalisée pour l’exposition « Résonances », imprimée au baren (outil d’impression manuel japonais) sur papier washi Awagami, avec de l’encre de Chine.
20×15 cm

Titre d’un morceau de Chokebore sur le « Days of Nothing EP » Groupe conseillé par des potes, je suis tombé sur l’affiche d’un de leurs concerts en 1998 dans les chiottes du Zoobizarre (devenu ensuite le Plug, puis l’Heretic Club et actuellement le Void). Concert probablement secret car c’est le seul endroit où je l’ai vu annoncé comme tel, partout ailleurs l’affiche mentionnait « Canary Canary from Hawaii » (indice, c’est de là qu’ils viennent. Hawaii, pas les chiottes). Bref, on a mis nos plus beaux sweets à capuche et on a pris le City U (bus) pour se rendre à la M.A.C. de Talence, au fin fond du campus (à l’époque il n’y avait rien autour de la salle, que des arbres). Dans mes souvenirs les mecs sont arrivés sur scène complètement shootés/torchés et le concert a été d’une intensité incroyable. Une espèce de Nirvana complètement dépressif. Un des meilleurs concerts de ma vie.
Days of Nothing (Full Band Winter Version) est un des morceaux les plus tristes de tous les temps, celui qui te fait du bien quand tu es au fond du fond. Cette version est sur le « Days of Nothing EP », pas sur l’album « A Taste For Bitters ». Grâce à l’ami Laurent Bibi, béni soit-il, j’ai pu faire leur première partie 15 ans plus tard !

A voir : la vidéo de leur passage à Nulle Part Ailleurs, à l’époque où il y avait encore des groupes intéressants qui passaient en live à la télé. Respect et gratitude éternels à Stéphane Saunier qui était le programmateur musical de l’émission et aussi de L’Album De La Semaine.

A écouter : tout, mais autant commencer par les morceaux Days of Nothing (Full Band Winter Version), Police, You Are The Sunshine of My life, Coat, Valentine, Smaller Steps.

Have A Lucky Day

HAVE A LUCKY DAY
Linogravure réalisée pour l’exposition « Résonances #2 », imprimée au baren (outil d’impression manuel japonais) sur papier washi Awagami, à l’encre à taille douce.
17×20 cm
Disponible sur Etsy.

   Je suis tombé complètement par hasard sur un concert de Morphine à la télé un soir dans les années 90. Le genre de moment de découvertes possible uniquement dans le monde d’avant internet, soit tu étais devant ta télé à l’instant de la diffusion, soit tu passais à côté, ou alors un pote l’avait enregistré sur une cassette vidéo et avait la bonne idée de partager.
Bref, première chose que je me suis dit quand j’ai vu la tête de Mark Sandman, le chanteur/bassiste, c’est qu’ils portaient bien leur nom. Et quand il est mort de crise cardiaque à 46 ans je n’ai pas été surpris, mais j’avoue avoir fait un délit de sale gueule et conclu rapidement que c’était un grand consommateur de drogues dures alors que ce n’était pas le cas apparemment (l’écrivain et journaliste Michael Azerrad a fait un article à ce sujet facilement trouvable sur le net).

Musicalement c’est assez noir et désabusé, une espèce de blues groovy déprimé entraîné par une basse à deux cordes, un sax baryton et une batterie. Envoûtant.

À écouter :
-Good sur l’album Good (1992, Rykodisc)
-The Saddest Song (1992, Rykodisc)
-Have A Lucky Day (1992, Rykodisc)
-Early to Bed sur l’album Like Swimming (1997, DreamWorks Records)

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